Il est très probable que vous receviez de la vanille rouge, de moindre qualité.
Comment conserver votre vanille?
Différents modes de conservation sont possibles :
1) Dans un bocal en verre ou en fer, à température ambiante (surtout pas au frigo), et à l'abri de la lumière :
Serrez bien les gousses les unes contre les autres
(avec du papier cellophane par exemple),
de façon à conserver au maximum l'humidité.
Cette solution est la meilleure, les arômes se développent efficacement,
et le séchage des gousses est modéré.
Veillez à fermer hermétiquement le récipient !
Attention au frigo !
Il favorise la pourriture, les gousses sont contaminées par les aliments à proximité.
2) La congélation : Congelez vos gousses !
De cette façon, vous sortez une gousse quand vous en avez besoin.
Disposez les gousses que vous souhaitez congeler sur un plateau, congelez-les.
Quelques heures après, glissez-les dans un sac congélation.
Vous retrouverez une qualité identique qu'au moment de la congélation.
Solution idéale pour éviter le séchage ou la mauvaise conservation des gousses.
Néanmoins, cela bloque le processus d'évolution des arômes.
Il est donc conseillé de congeler les gousses uniquement
si ses aromes sont déjà bien développés,
comme la vanille Cap d'Ambre par exemple !
La vanille est un aromate naturel constitué de multiples composants
dont le plus présent est la vanilline.
La masse de la gousse de vanille pesant près de trois grammes,
la vanilline ne représente que 2% de son poids, soit près de 0,06g.
Elle fut extraite pour la première fois à l'état pur par le chimiste Vée,
qui réussit à obtenir des cristaux de vanilline à partir de l'huile essentielle et d'éther.
Dans cet état, elle a une odeur très proche de celle de la vanille,
bien qu'elle possède un goût légèrement plus sucré.
Nous allons ici réfléchir sur l'implication de la culture et de l'exploitation de l'aromate
qu'est la vanille en deux étapes principales:
après avoir exposé les différents moyens de production de la vanille,
nous nous intéresserons aux conséquences concrètes de cette exploitation
et particulièrement au niveau économique et humain.
Des gousses de vanille :
La vanille a besoin de conditions particulières pour son développement :
Un climat essentiellement chaud et humide, un ombrage particulier, un support d'accrochage favorisant son expansion...
Plusieurs techniques de plantation sont utilisées :
On se servira du tronc des arbres de sous-bois comme support pour l'évolution des gousses, ou on mettra en œuvre une culture dite "intercalaire"
similaire à celle des cannes à sucre.
Mais on rencontre le plus généralement une culture en ombrière,
car elle permet une optimisation de l'accroissement de la plante
par le contrôle de toutes les conditions signalées plus haut.
Le travail essentiel du cultivateur de vanille est d'assurer le bouturage de la gousse
à hauteur d'homme sur la tige, et de mettre en œuvre la fécondation entre fleurs.
Celle-ci doit être assurée manuellement,
par le même procédé que celui développé par Edmond Albius
dans la seconde moitié du XIXe siècle.
La préparation des gousses est un travail complexe,
qui comporte, en plus de la simple culture,
des méthodes telles que le réchauffement brutal de la plante par un bain d'eau à 63°C,
permettant une optimisation des saveurs de la gousse.
Après le tri et le séchage de la plante,
on procède à un affinage appelé la "mise en malle",
c'est-à-dire qu'on l'enferme pendant 8 mois dans des malles de bois,
on trie à nouveau les gousses en fonction de leur calibrage et leur qualité.
Ce n'est qu'après ces multiples étapes que l'on obtiendra le produit fini commercialisé.
Une étape de la production : le séchage :
Deux pays, Madagascar et l'Indonésie,
assurent l'essentiel de l'approvisionnement mondial.
Le marché de la vanille est relativement restreint
et celui ci est soumit aux aléas climatiques et à la spéculation financière.
Par exemple, à Madagascar (40% de la production mondiale),
les cyclones fréquents sont dangereux pour la production de la vanille,
et les récentes crises comme celle des années 2000,
due aux conditions climatiques, ont multiplié jusqu'à 6 fois le pris de l'aromate.
Pour contrer ce genre d'incidents, des stock peuvent être constitués,
mais dans le cas de Madagascar,
cette crise de la culture de la vanille qui fait vivre plus de 80 000 planteurs,
a profondément bouleversé le pays qui a immédiatement plongé dans une crise économique générale sans précédent.
La culture des aromates peut donc avoir énormément d'incidence économique et humaine dans un pays dont la production en dépend de manière significative.
Le tri des gousses de vanille est un travail long et pénible.